Cette page ne sera pas continuelle, je l’utiliserai de temps à autre pour vous faire part de mes réflexions ou de mes humeurs.

 

Quelle qualité ?

Il est une question qu'il est légitime de se poser, et qui m'a été posée plusieurs fois, quelle est la qualité essentielle pour être un bon combattant?

Je vais tenter d'y répondre:

La VITESSE, mais bien sur être plus rapide que sont adversaire c'est bien là la qualité essentielle.. oui mais si l'on est rapide mais pas précis , que les coups soient trop courts, trops hauts à quoi sert la vitesse?. C'est donc la PRECISION le plus important , oui mais si on manque de puissance, que les atémis arrivent tout mous, la précision ne sert à rien. C'est donc la PUISSANCE qu'il faut travailler. Oui mais si les appuis ne sont pas bons il y a risque de désiquilibres, de balayages ,ouf j'ai trouvé ce sont les APPUIS la solution idéale oui mais si on manque de détermination que la peur nous empêche d'approcher l'adversaire à quoi servent les appuis? Serait-ce l'ESPRIT le secret de la réussite dans les arts martiaux oui MAIS,MAIS, MAIS...

En fait ce sont toutes ces qualités physiques(et d'autres: souplesse , endurance..) et mentales qu'il faut travailler, aucune ne prime sur l'autre c'est tout un ensemble. Il faut, bien sur,s'attarder plus sur celles qui nous font défauts , et cela ce n'est pas le plus facile.

C'est cette recherche d'amélioration permanente qui fait la richesse de nos disciplines.

 

30 ans...déjà

Après avoir vu une émission à la télévision, dans laquelle des asiatiques cassaient planches et tuiles j’ai décidé que c’est cela que je voulais faire.

Quelques années plus tard, les clubs n’étant pas légion à l’époque, le 14 septembre 1978, j’assistai à ma première leçon de karaté.

 

Je le dis avec nostalgie mais sans regrets les cours étaient bien différents, leur qualité étaient directement proportionnel à la grandeur et à la couleur des hématomes sur les avants bras et à la grosseur des bosses sur les tibias. Un pratiquant qui aurait parlé « d’intégrité physique » aurait semblé venir de mars.

 

La première chose qui me vient à l’esprit quand je fais un bilan c’est que j’ai toujours autant de plaisir à pratiquer ; que ce soit avec mes élèves ou moi-même comme élève. La même soif d’apprendre et la joie d’une « sensation » ou la découverte, pour moi, d’une nouvelle application d’un kata.

La seconde c’est que j’ai vécu des moments d’exception :

Lors d’une compétition combat, championnat de seine st Denis, me retrouver face à Marc Pyrée, qui était international et qui allait devenir champion du monde. J’avoue, ce fut bref..mais j’y étaiiiis

Dîner, au siège de la fédé de karaté, à côté et en face des maîtres Mabuni, Mochisuki, Oshiro et d’autres pointures du type : Valéra , Chouraki ou autre Douïeb…

Recevoir d’un gamin de 6 ans, en échange d’une ceinture de couleur, un vrai sourire ou recevoir d’un gamin un peu plus agé (45 ans) un sourire pas moins vrai contre la remise d’une ceinture noire.

Et bien d’autres moments aussi sympas.

Bien sur il y a eu quelques 'incidents', cotes ou nez cassés mais cela fait partie des risques du sport, en foot ou en ski j'aurai pu avoir la même chose.

 

Ce que je peux dire aux débutants c’est que j’ai commencé tard, à 25 ans, que je n’avais absolument aucune qualité physique ; j’étais incapable de passer un coup de pied circulaire au dessus d’un tabouret, j’avais une super stabilité quand je me tenais à 2 mains et j’étais tellement rapide que mon partenaire avais le temps de boire une tasse de thé avant que le coup n’arrive.

Aujourd’hui même si je ne suis pas un foudre de guerre je ne fais pas mauvaise figure face à des ceintures noires de 20ans. J’enseigne depuis 10 ans et je vis donc de cette activité.

Je vous souhaite de connaître autant de plaisir que j’en connais dans les arts du combat et JE me souhaite (pourquoi pas) encore 30 ans de suées.

 

 

PASSAGE 6 ème DAN

Le vendredi 25 mai j'ai eu l'honneur d'etre sollicité pour servir de partenaire à une personne qui se présentait au passage de 6ème dan. Il s'agissait d'Anthony Joseph resonsable de la ligue de Guyane.

Le résumé de la journée:

13h30 rendez vous à la fédération de karaté (elle vient de déménager et les nouveaux locaux sont supers). Départ pour l'INSEP.

16heures début de l'examen devant: Dominique Valéra 8ème dan, Bernard Bilicki 8ème dan, Serge Chouraki 8ème dan, Raphaël Ortéga 7 ème dan, M. Pivert 7ème dan et en 'portier' Thierry Masci 6ème dan.

1ère épreuve :Anthony fait le kihon qu'il a préparé , ensuite il m'appele pour que nous l'appliquions

2ème épreuve: 2 kata , au choix du candidat, en l'occurence Tekki nidan et nijushio. Application du bunkai

3ème épreuve: ju kumité (attaques libres sur un pas) je confirme Anthony projete bien....

4ème épreuve: je sors pour la soutenance du mémoire que le DTL de guyane avait présenté.

Retour à la fédé ou nous sommes invité à diner (c'est vous qui payé) et là je suis assis à côté et en face de Hiroo Mochizuki 9ème dan, maitre Nakahashi 8ème dan, Zeneï Oshiro 7ème dan et maitre Mabuni fils du créateur du shito ryu. C'est impressionnant de voir avec quel respect les 3 premiers cités traite Maître Mabuni, c'est au 1er qui lui remplira sont verre ou qui lui ramenera des huitres.

Maitre Mochisuki 9ème dan

(cliquez sur la photo)

Ce fut vraiment une très grande journée dont je me souviendrai longtemps, j'ai encore eu la démonstration que notre discipline est vraiment une école d'humilité, entendre les nouveaux 6ème dan remercier D. Valéra de les avoir aidé, entendre celui-ci féliciter sincèrement et chaudement H. Mochizuki pour l'obtention de son 9ème dan et enfin voir H.Mochizuki aux petits soins pour Maitre Mabuni, je citerai donc ce proverbe.

la bougie ne perd pas de lumière en en allumant une autre.

et maintenant je vais essayer de redescendre de mon petit nuage...

CEINTURE NOIRE

Voilà environ 25 ans que je suis « ceinture noire »; depuis 1999, date à laquelle je suis devenu professionnel, je la noue 6 à 7 fois par semaine. Ce geste, donc répété des centaines de fois, n’est jamais devenu automatique ou banal, c’est à chaque fois un plaisir renouvelé. Je prends mon temps, je m’applique: brins de la même longueur, nœud bien au milieu…, je savoure l’instant que je sois seul , en stage avec mes pairs , avec des gens plus gradés que moi ou que je me prépare pour donner un cours, c‘est le même instant teinté de bonheur et de fierté. Les « dan » me comprendront, quant aux autres , les « kyu » je les invite à travailler, à s’entraîner avec détermination pour un jour rejoindre le cercle privilégié des « ceintures noires ».

 

 

 
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